Véritable alternative à la traditionnelle inhumation des corps de nos défunts en terre, la crémation est de plus en plus pratiquée ces 20 dernières années.
Du reste, alors que la France comptait environ une centaine de crématoriums à la fin du siècle passé, l’on constate aujourd’hui que ce chiffre a quasiment doublé. Mais pourquoi un tel engouement pour la crémation qui était jusqu’ici bien plus pratiquée en Asie ?
Qu’est-ce qui peut pousser une personne à faire le choix d’une future crémation plutôt qu’une sépulture plus classique ? Voyons cela ensemble, afin de comprendre le fonctionnement d’un crématorium et pourquoi cette technique est de plus en plus choisie.
Qu’est-ce que la crémation et où la pratique-t-on ?
La crémation est l’action de réduire en cendre le corps des personnes défuntes. On choisit cette pratique à la place de l’inhumation par croyance religieuse comme c’est le cas pour les Bouddhistes par exemple, mais aussi par conviction personnelle.
Aussi, le fait de brûler le corps de défunts qu’est la crémation, n’est pas à confondre avec l’incinération, qui ne concerne que les objets que l’on brûle. En outre, une crémation se déroule le plus généralement au sein d’un crématorium, une structure spécifique pour réduire à l’état de cendres les corps des personnes décédées.
De plus, suite à la crémation en elle-même, c’est aussi au sein du même crématorium que l’on procède à la mise en urne funéraire. C’est-à-dire que l’on rassemble les cendres récupérées pour les placer au sein d’une petite boîte qui leur sont spécialement dédiée, avant de remettre cette dernière aux proches de la personne récemment décédée.
Comment se présente un crématorium ?
Ils n’ont pas toujours la même configuration, mais un crématorium est bien souvent un espace où la famille et les proches peuvent se recueillir ensemble avant que soit procédée la crémation du ou de la défunte.
Outre une salle de cérémonie, ou salons de réception, prévues pour ce dernier hommage, un crématorium est généralement constitué d’une chambre de présentation bien évidemment ouverte au public et dans laquelle l’on peut, si on le souhaite, assister à la mise en place du cercueil au sein du four crématoire.
On trouve aussi des bureaux plus utilisés pour l’organisation de funérailles crématoires, ainsi que pour le côté administratif inhérent à toute crémation. Ensuite, se trouve les espaces interdits au public, que sont les parties techniques de la structure d’un crématorium :
- Une pièce nommée funérarium, où sont entreposés les cercueils destinés à être incinérés.
- Une ou plusieurs chambres d’incinération, munies de fours crématoires dont la chaleur atteint des degrés des plus élevés en mode de fonctionnement.
- Une pièce spécialement dédiée aux urnes avant qu’elles ne soient remises aux familles des personnes récemment réduites à l’état de cendres.
La législation concernant les crématoriums
Vu l’activité qui s’y déroule en quasi-permanence, les crématoriums sont soumis à des règles que stipulent les autorités sanitaires compétentes. Tout d’abord, c’est à l’entreprise des pompes funèbres en charge des funérailles crématoires d’organiser la cérémonie.
C’est-à-dire que l’on ne peut aucunement agir en tant que privé au sein d’un de ces établissements si spécifiques.
Ensuite, un crématorium ne peut être construit que s’il est à au moins 50 mètres de distance d’une voie publique, et à au moins 200 m d’habitations, écoles, églises, hôpitaux, administrations ou commerces divers.
En ce qui concerne la crémation, elle se doit d’avoir lieu dans les 6 jours qui suivent le décès d’une personne concernée, et cette dernière doit obligatoirement être placée au sein d’un cercueil présentant une épaisseur d’au moins 18 mm pour être valide.
En cas de manquement à ces règles, les dirigeants du crématorium peuvent se voir condamnés à une lourde amende, voire à une peine de prison.
Le coût d’une crémation simple
Les tarifs pratiqués par les crématoriums varient suivant les établissements, mais aussi du fait de la cérémonie funéraire.
Mais l’on peut estimer une crémation simple entre 500 et 800 €, en sachant que depuis 2020, le gouvernement français a supprimé les taxes dues aux funérailles, dont celle se rapportant à la crémation.
Il est donc certain qu’une crémation est bien moins coûteuse qu’une inhumation au sein d’un cimetière. D’autant qu’une urne est des plus symboliques pour la famille, puisqu’elle évoque à jamais la personne partie pour toujours.