infirmière libérale

Le métier d’infirmier libéral

Il est habituel de voir des infirmiers ou des infirmières au sein d’un établissement médical, tel qu’un hôpital ou un cabinet indépendant.

Les infirmiers libéraux, en revanche, sont plus rares, même s’ils sont quelque 130 000 en France.

En effet, comme tout métier, certains peuvent choisir d’être indépendants et travailler à leur propre compte. Alors, que fait exactement un infirmier libéral ?

Quelle est la différence avec les infirmiers classiques ? Et quelles sont les particularités de ce métier ? C’est ce que nous allons développer au cours de cet article.

Le métier d’infirmier libéral en quelques points

L’infirmier libéral ou IDEL pour « Infirmier Diplômé d’État Libéral » est avant tout un entrepreneur indépendant.

Il peut travailler réellement pour lui-même ou intégrer une structure, c’est-à-dire une entreprise proposant des services de soins en dehors des établissements médicaux classiques.

Les structures de soins à domicile comme les SSIAD (Service de Soins Infirmiers À Domicile) ou les HAD (Hospitalisation À Domicile) ont fait la réputation de ce métier.

Mais les IDEL peuvent également travailler en tant qu’indépendant dans des entreprises, des centres d’accueil pour personnes diminuées, des laboratoires pharmaceutiques, etc.

Ainsi, même si son cœur de métier n’est pas si différent de celui d’un infirmier classique, l’IDEL devrait acquérir des compétences en gestion d’entreprise, en comptabilité, etc.

Il a même intérêt à avoir quelques connaissances en marketing et comprendre comment confectionner une plaque professionnelle d’infirmière attrayante, par exemple, afin d’informer de possibles clients que vous êtes là.

Néanmoins, ce volet est un peu délicat, comme nous allons le voir dans le dernier paragraphe de cet article.

Quel est le statut légal d’un infirmier libéral ?

Aux yeux de la loi, on peut résumer l’infirmier indépendant en cinq points principaux :

  • C’est un professionnel indépendant qui n’est rattaché à aucune structure sauf s’il intègre une entreprise comme nous l’avons déjà annoncé.
  • C’est un diplômé d’État autant qu’un infirmier classique.
  • Il exerce une activité par nature civile, ce qui est contraire à une nature commerciale.
  • Il est personnellement responsable de ses actes.
  • Il est tenu au secret professionnel et doit respecter les règles déontologiques de sa profession.

Comment devenir infirmier libéral ?

Comme nous l’avons déjà annoncé, l’infirmier libéral est un diplômé d’État, inscrit à l’Ordre national des infirmiers.

Pour bénéficier de ce statut, il doit pouvoir prouver plus de 3200 heures (24 mois) d’expérience professionnelle au sein d’un établissement médical, et ce, au cours des 6 dernières années au moment où il postule.

Sinon, c’est-à-dire que s’il n’a pas rempli ce nombre d’heures durant les 6 dernières années, il doit justifier 12 mois d’expérience professionnelle supplémentaires.

L’attrait financier de la profession d’infirmier libéral

Si plus de 130 000 personnes sont intéressées par le métier d’infirmier libéral en France, c’est surtout parce qu’il a un certain attrait financier.

En effet, si le revenu moyen d’un infirmier en interne tourne autour de 30 000 euros annuels avant impôt, celui d’un IDEL peut parfois atteindre les 45 000 euros.

Bien entendu, comme c’est le cas pour toute profession libérale, l’infirmier n’est jamais sûr de gagner autant. Tout dépend de sa clientèle, de son nombre d’heures travaillées, des tarifs pratiqués, de ses partenariats avec d’autres organismes, etc.

L’infirmier libéral peut-il faire de la publicité ?

L’article R. 4312-37 du code de la santé publique est clair sur le sujet en stipulant que « La profession d’infirmier ou d’infirmière ne doit pas être pratiquée comme un commerce.

Tous les procédés directs ou indirects de réclame ou publicité sont interdites ».

Concrètement, voici les quelques points qu’il faudrait retenir :

  • L’infirmier libéral a le droit de faire paraître deux insertions consécutives dans la presse pour annoncer son installation.
  • Il a le droit d’installer une plaque professionnelle sur la devanture de son domicile ou de son lieu de travail, mais celle-ci ne doit pas excéder une largeur de 30 cm et une hauteur de 25 cm. Elle ne doit également mentionner que quelques informations prévues par la loi.
  • Il a le droit de donner uniquement des cartes de visite à ses patients avec qui il est déjà en contact, et à des confrères ou à des professionnels du secteur médical. Il est formellement interdit de distribuer des cartes à des voisins par exemple. Les informations qui doivent y figurer sont également limitées.